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Antiténèbres
Antiténèbres
  • Histoire des relations entre l'Unesco, Auroville, et la Sri Aurobindo Society (S.A.S.). Histoire de base de plusieurs associations françaises relatives à cette ville et à Sri Aurobindo, la Mère, etc. Autres faits en France, et d'autres choses.
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Sur TF1 en mars 18, pour les 50 ans (3 p. 1/2 environ.)

 

21 MARS 18 SUR TF1, POUR LES 50 ANS D’AUROVILLE,
REPORTAGE SANS L’ESSENTIEL DE CELLE-CI,
AVEC INTERVENTION DE GILLES GUIGAN

 

(La nouvelle graphie de la langue française est employée. Par ailleurs, tant pis pour les fautes de français.)

Le 50ème anniversaire dAuroville, on en parla le 21 mars 2018* sur TF1, une des chaines de télévision ayant la plus grande audience en France, dans le journal télévisé de 20 heures. Ce fut dans la rubrique Découverte qui est à la fin de cette émission. On en parla durant 3 minutes et 20 secondes. Voici une description de la séquence puis son commentaire.


CE QUI PASSA À LA TÉLÉVISION

Le présentateur de l’émission, Gilles Bouleau, visible à l’écran, annonça ceci. « C’était il y a cinquante ans, quelques semaines seulement avant mai 68, très loin de Paris et du Quartier latin, une Française accomplissait le rêve d’une cité idéale. Ce lieu s’appelle Auroville et il existe toujours. Que sont devenus les premiers habitants des lieux ? David Alexandre Danelon, Félicia Poletti et Clément Gargoullaud sont retournés sur place, en Inde, près de Pondichéry. »

À partir de « retournés » apparut une carte de l’Inde indiquant notamment le lieu d’Auroville.

Puis, apparut une vue aérienne de cette ville faite par une caméra se déplaçant avec, peu après, l’inscription du titre : Découverte : Auroville, la cité idéale ? Voix off du journaliste : « Il y a cinquante ans, c’était un vaste désert de terre rouge, sans eau ni arbres. C’est désormais une forêt luxuriante, entièrement reboisée par ses habitants. »

Vue de routes avec des motos qui circulent. Voix off : « Bienvenue dans la cité d’Auroville, au sud-est de l’Inde ! Ici vivent 2800 âmes de 55 nationalités différentes, toutes en quête d’un nouveau modèle de société. »
À partir de ce mot « différentes » apparaissent un homme puis une femme qui travaillent dans un jardin.
Voix off : « C’est le cas d’Éric et de Laurence. Ce couple a quitté une situation confortable à Paris pour s’installer à Auroville il y a six ans. »
La femme : « On se sent en paix dans la nature. Moi, ça m’a fait énormément de bien, venant de Paris, de … d’avoir cette relation avec la nature que j’avais jamais eue. » Pendant cela, une inscription apparait : « Laurence de J[...] Aurovillienne [avec deux lettres l, ce qui est une faute pour cette ville] ancienne coordinatrice chez Peugeot ».

Voix off : « À Auroville, pas de police ni de mairie. Les décisions sont prises lors d’assemblées. La propriété privée n’existe pas. Les habitants doivent même verser une partie de leurs revenus à la ville. Cette vie en communauté a immédiatement séduit Laurence et Éric. »
Pendant ces paroles, les deux personnages marchent vers leur maison et y entrent.
Dedans, l’homme parle. « C’qui nous a profondément touchés ici c’est l’espace de liberté, la possibilité de s’investir et œuvrer pour le collectif. »
Pendant cela, une inscription apparait : « Éric C[...] (Aurovillien [écrit avec deux lettres l], informaticien ».

Voix off : « Une ville expérimentale créée par cette Française, Mirra Alfassa, surnommée la Mère. Compagne du philosophe indien Sri Aurobindo, elle imagine en 1968 un lieu qui appartiendrait à toute l’humanité, où hommes et femmes vivraient en harmonie sans politique ni religion. Pour symbole, le Matrimandir, une immense sphère de 29 mètres de haut située au cœur de la ville et destiné à la méditation. »
Pendant cela, on voit une photographie de la Mère accrochée au mur dans la maison des deux personnages, puis un extrait d’un film de la Mère au balcon (peut-être lors de sa dernière apparition), puis un portrait de Sri Aurobindo plutôt jeune puis, à partir de « 1968 », des images du chantier de creusement pour les fondations du Matrimandir. Enfin, après le mot « religion » il y a une vue aérienne du Matrimandir, puis une vue de côté.

Voix off : « Souvent décrié et moqué, ce projet utopique continue pourtant à se construire. » Vue d’individus assis dans l’amphithéâtre près du Matrimandir.
Voix off avec des images qui correspondent à peu près à ce qui est dit : « Vivre à Auroville n’a rien d’une retraite dorée. Chaque habitant a une activité. Dans cette cuisine, Laurence et une douzaine de volontaires préparent chaque jour le déjeuner pour une centaine d’Auroviliens. Les repas sont ensuite distribués gratuitement dans cette coopérative où aucun prix n’est indiqué. En caisse aucun échange de billets. Le but est de réduire la circulation de la monnaie. »
Une femme apparait et s’exprime en anglais et une voix off traduit : « C’est un système basé sur le partage. Ceux qui le peuvent font un don plus important à la communauté. Cela permet aux plus démunis d’en profiter. C’est comme dans une famille, tout le monde participe au pot commun comme il l’entend. » L’inscription est « Anandi B[...] Responsable de la coopérative "Pour tous Distribution" ».

Voix off. « Si l’argent n’a pas disparu, Auroville est en revanche un modèle d’écologie. L’électricité provient d’éoliennes installées à l’extérieur de la ville. Dans cette cantine, les aliments ne sont plus cuits au gaz mais à la vapeur grâce à cet immense bol [parabole] situé sur le toit et composé de 1100 carreaux. » Pendant ce temps, vue d’une éolienne dépassant des arbres qui l’entourent, puis de l’entrée de la cantine, puis d’un homme qui marche et que la caméra accompagne et qui arrive près de la parabole.
L’homme parle en français. « Le but d’Auroville, c’est justement cette harmonie à un niveau différent, à tous les niveaux. Et, donc, d’être en harmonie avec son environnement naturel, c’est… ça impose une écologie, c’est évident ! »
L’inscription est : « Gilles Guigan ingénieur, Aurovillien [avec deux l] depuis 32 ans ».

Voix off : « Un demi-siècle après sa création, l’objectif d’une ville autosuffisante n’a pas été atteint, mais Auroville continue chaque année d’attirer des dizaines de candidats, preuve que le rêve d’une cité idéale, lui, ne s’est pas éteint. » Durant ce temps, vue aérienne de bâtiments d’habitation entourés d’arbres puis du Matrimandir et de ses jardins dont on voit la beauté de ceux qui existent alors que d’autres ne sont pas encore prêts.


COMMENTAIRE

Au début de la séquence, le présentateur questionna ainsi : « Que sont devenus les premiers habitants des lieux ? » Ensuite, on vit précisément Guigan présent depuis « 32 ans », c’est-à-dire depuis environ 1986* seulement, deux autres personnes présentes depuis « six ans », c’est-à-dire depuis 2012* seulement et une autre personne dont la date d’arrivée ne fut pas indiquée.

Le journaliste à voix off parla incorrectement de « 2800 âmes » pour désigner 2800 êtres humains.
Le Matrimandir est destiné à la concentration.

Il fut parlé de « cette Française, Mirra Alfassa, surnommée la Mère. Compagne du philosophe indien Sri Aurobindo » mais rien ne fut dit de leur apport.
Dans le cadre de cet apport existe Auroville mais ce ne fut pas dit ni que « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Autrement dit, il ne fut pas parlé de ce qui est essentiel à cette ville.

Auroville fut donc présentée par des aspects secondaires.
La parole de Gilles Guigan en fit partie. En plus, parler d’« harmonie » sans placer cela dans le cadre de « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine » revient à ne rien combattre : harmonie avec l’ignorance, avec les oppositions à l’évolution, avec les tyrans de tout genre notamment les gouvernementaux indiens qui se sont appropriés Auroville, avec les forces hostiles. C’est de l’opposition évidente à la manifestation supramentale. Ce fut la signification objective du message transmis par Guigan.

Le reportage exprima et diffusa une mauvaise conception d’Auroville.
Il n’apporta probablement rien aux nombreux téléspectateurs qui le regardèrent sans être déjà intéressés par Sri Aurobindo et la Mère et même à beaucoup de ceux qui l'étaient, mais il donna peut-être à quelques individus l’envie d’aller à Auroville à cause de son écologie, etc., c’est-à-dire d’aller l’encombrer. Quelle que soit la motivation première à l’intérêt porté à Auroville, comme quelle que soit la cause première à l’intérêt porté à Sri Aurobindo et la Mère, la bonne attitude peut ensuite être prise.

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