Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Antiténèbres
Antiténèbres
  • Histoire des relations entre l'Unesco, Auroville, et la Sri Aurobindo Society (S.A.S.). Histoire de base de plusieurs associations françaises relatives à cette ville et à Sri Aurobindo, la Mère, etc. Autres faits en France, et d'autres choses.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité

2017*.Élection présid.,Aurob. cité (4 p. 1/4 environ.)

 

25 MARS 2017*, UN CANDIDAT À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
PARLA DE SRI AUROBINBO ET LE CITA

 

(La nouvelle graphie de la langue française est employée. Par ailleurs, tant pis pour les fautes de français.)

En France, au printemps de l’année numérotée 2017 par tyrannie chrétienne, il y eut des élections pour désigner le titulaire de la fonction de Président de la République française. Avant le premier des deux tours de scrutin, de nombreux candidats s’affrontèrent en faisant notamment des discours.
L’un d’eux était François Asselineau, né en 1957*.
Dans au moins l’un de ses discours, celui du 25 mars, il parla de Sri Aurobindo et cita des passages d’un de ses livres. Un film est visible sur internet, précisément sur Youtube (et peut-être ailleurs).

L’orateur annonça ceci : « Vous allez me permettre de faire une citation ici, un peu longue, qui est très inhabituelle dans un meeting politique » puis il parla d’autre chose. Il revint à sa citation et le passage concernant cela dure environ 4 minutes 1/2, et il est reproduit plus loin, avec aussi ce qui exista durant environ 4 minutes après.
Dans les citations qui sont faites du livre de Sri Aurobindo, ce qui est une citation exacte du livre est écrit ci-après en lettres italiques et ce qui ne l’est pas est en caractères ordinaires. Les différences, qui sont rares, sont présentées plus loin.
Le mot nouveau « Frexit » fut employé. Il fut créé par similitude avec le mot Brexit condensé de « British Exit », employé pour le phénomène de sortie, exit en anglais, du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du nord, les britanniques, de ce qui est nommé Union européenne. Le mot Frexit est un condensé de France exit. Il est relatif à la volonté de faire sortir la France pareillement.
Voici d’abord les passages du discours qui sont intéressants pour ici.

 

 EXTRAITS DU DISCOURS

« Je vais faire une citation, donc, peu banale. Je vais faire référence à Sri Aurobindo. Sri Aurobindo qui fut l’un des dirigeants du mouvement pour indépendance de l’Inde, mais qui fut aussi un philosophe, un poète, et un écrivain spiritualiste. Sri Aurobindo qui puisait une partie de sa sagesse dans cette fameuse formule tirée [1 ou 2 mots incompréhensibles : des soutas ?] des Upanishads : Vasudhaiva Kutumbakam, c’est-à-dire Le monde est une seule famille.
[Acclamations. Applaudissements.]
Pourquoi je cite Sri Aurobindo ? Parce que Sri Aurobindo a écrit un livre formidable, publié en 1919, qui peint l’idéal de l’unité humaine. Il explique les dangers qu’il y aurait à ce qu’il y ait un État mondial et il s’intéresse dans un chapitre entier, écrit il y a cent ans, ou presque cent ans, en 1919, un article, un chapitre, intitulé Les États-Unis d’Europe (... puisqu’il était déjà beaucoup question à l’époque avec notamment Aristide Briand de cette perspective, perspective qui avait d’ailleurs été lancée, comme vous le savez peut-être, si vous allez écouter mes conférences ou si vous êtes allés sur le site internet de l’U.P.R., par Victor Hugo dans le discours sur la paix [Ici, un mot incompréhensible.] de la paix de 1849 où il parlait déjà des États-Unis d’Europe.
Alors je vais faire cette citation un peu longue, mais elle est... elle est... elle est extraordinaire je trouve, parce qu’elle a cent ans et regardez ce qu..., écoutez ce qu’il disait.
Seule l’expérience peut montrer si les États-Unis d’Europe peuvent se former, et si, une fois formée, ce genre d’unité européenne peut subsister et se parfaire en dépit de toutes les forces de dissolution et toutes les causes de querelles qui pendant longtemps chercheront à la pousser au point de rupture. Mais en l’état actuel de l’égoïsme humain, il est évident que si cette unité européenne se formait, elle deviendrait un instrument terriblement puissant de domination et d’exploitation du reste du monde par le groupe de nations à présent à l’avant-garde du progrès humain. Inévitablement, elle éveillerait l’idée antagoniste d’une unité asiatique et celle d’une unité américaine ; or, même si le remplacement des petites unités nationales actuelles par des groupements continentaux marque un certain progrès vers l’union finale de toute l’humanité, leur formation, cependant, entrainerait des cataclysmes d’un genre et d’une étendue qui éclipseraient la dernière catastrophe ... celle de la Première guerre mondiale, ... et pourraient bien réduire à néant les espoirs de l’humanité au lieu de rapprocher leur accomplissement.
[Applaudissements.]
... Et Sri Aurobindo de conclure : Mais l’objection principale à l’idée des États-Unis d’Europe est que le sentiment général de l’humanité cherche déjà à dépasser les distinctions continentales et à les subordonner à une idée humaine plus large. De ce point de vue, une division sur des bases continentales serait peut-être une étape réactionnaire du genre le plus grave et pourrait entrainer des conséquences extrêmement sérieuses pour le progrès humain. Par conséquent, si quelque ordre supra-national nouveau doit se former tôt ou tard après le bouleversement actuel, il faudra que ce soit une association qui embrasse l’Asie, l’Afrique et l’Amérique autant que l’Europe, et essentiellement une organisation de la vie internationale composée de nations libres.
Parce que je ne veux pas de nationalisme français. Je suis un patriote, et comme le disait Charles de Gaulle : c’est normal d’être patriote, c’est aimer sa patrie, le pays de ses pères, c’est comme aimer ses parents. Et de Gaulle disait : un patriote c’est quelqu’un qui aime son pays, un nationaliste c’est quelqu’un qui déteste le pays des autres.
Eh bien, moi ! je ne suis pas un nationaliste français mais je ne veux pas non plus que nous soyons des nationalistes européens ayant vocation à s’opposer au reste du monde !
[Acclamations. Applaudissements.]
Il n’y a pas, il n’y a pas de sujet plus important et plus grave que celui-ci puisqu’il touche directement à l’avenir même de la France, à l’avenir de nos enfants, à la façon dont nous concevons l’existence sur Terre.
Je suis non seulement le seul candidat du Frexit mais je suis également le seul à dénoncer dans la construction européenne un apartheid planétaire qui ne dit pas son nom.
[Acclamations. Applaudissements.]
Et puis nous allons procéder à la ré-sur-rec-tion d’une France indépendante en lien d’amitié avec le monde entier, le grand retour d’une politique d’amitié et de coopération de la France avec la Russie, avec la Chine, avec le monde arabe, avec le monde musulman, avec le monde latino-américain. Nous ne voulons pas du choc des civilisations ! Nous ne voulons pas du monde multipolaire ! Nous ne voulons pas du nouvel ordre mondial qui nous entraine à son choc !
[Acclamations. Applaudissements. Voix : Président ! Président ! Président !...]
Notre vision du monde..., notre vision du monde, ce n’est pas celle de Macron, l’employé de Georges Sorros !
[Houuuu ! Houuuu ! Sifflements.]
Notre vision du monde de demain n’est pas celle de Georges Sorros ! C’est celle de Sri Aurobindo !
[Acclamations.]
La France redevenue porte-parole de la liberté des peuples du monde, avec la volonté de redonner tout son pouvoir à l’Organisation des nations unies conformément à sa charte fondatrice. » (Fin du passage du discours.)

 

PRÉCISIONS CONCERNANT LE DISCOURS

« U.P.R. » : Union populaire républicaine, nom du parti politique fondé par Asselineau.
« Macron » : Emmanuel Macron, autre candidat pour être Président de la République française (et qui le devint).
« Georges Sorros » : financier étatsunien très riche. Il semble évoqué par Asselineau comme symbole des puissances d’argent. Macron était dit candidat des banques, candidat des riches.
Lensemble des définitions données aux mots patriote et nationaliste nest pas bon.
À la fin, à propos de l’Onu, Asselineau ne parla que de liberté des peuples, et de ce qui va avec, puis il parla d’autres choses.

Le passage cité provient du chapitre 10 du texte titré L’idéal de l’unité humaine. Il fut publié en premier dans la revue Arya de juillet de l’an numéroté 1916 par tyrannie chrétienne.

Voici ce que donne une comparaison entre la citation faite par Asselineau et le texte de Sri Aurobindo dans le livre qui fut édité à Paris par Buchet/Chastel, à Paris, en 1972*.

Différences dans le début.
Aurobindo : P. 107. « Il est donc essentiel d’arriver à une certaine forme de fédération européenne, si lâche soit-elle, si l’on veut que l’idée derrière toutes ces suggestions d’ordre nouveau, puisse recevoir quelque application pratique ; or, cette fédération, dès qu’elle aura commencé à s’instaurer, devra nécessairement se resserrer et prendre de plus en plus la forme d’États-Unis d’Europe. Seule l’expérience peut montrer si ce genre d’unité européenne peut se former, et si, une fois formée, elle peut subsister et se parfaire [...]. »
Asselineau cita à partir de « Seule l’expérience » de la manière suivante : « Seule l’expérience peut montrer si » les États-Unis d’Europe peuvent « se former, et si, une fois formée, » ce genre d’unité européenne « peut subsister et se parfaire [...]. »
Il n’y a pas de différence de fond.

Concernant le milieu de la citation qui fut faite.
Après « pourrait entrainer des conséquences extrêmement sérieuses pour le progrès humain », Asselineau ne cita pas la suite immédiate qui est « En vérité, l’Europe se trouve dans une position anormale : elle est à la fois mure pour l’idée paneuropéenne et dans la nécessité de dépasser cette idée. ». Il n’indiqua pas non plus la suite pendant environ deux pages. Puis il enchaina par « Par conséquent » qui est sur la page 110. Il n’y a pas d’erreur de fond mais la coupure ne fut pas indiquée. Asselineau aurait pu dire : Et plus loin Sri Aurobindo conclut en disant :

Différences dans la fin de la citation.
Aurobindo, p. 107 : « l’objection principale à l’idée d’États-Unis d’Europe ».
Asselineau : « l’objection principale à l’idée des États-Unis d’Europe ».
Aurobindo, p. 110. : « l’Europe, et que l’organisation de la vie internationale soit essentiellement composée d’un certain nombre de nations libres ».
Asselineau : « l’Europe, et essentiellement une organisation de la vie internationale composée de nations libres ».
Il y a une différence de fond qui ne touche pas à l’essentiel qu’Asselineau voulut indiquer, et qui est que l’expression « un certain nombre » ne sous-entend pas l’idée que tous les pays qui existaient sont en jeu. Certains n’ayant pas de cause légitimes à exister pouvaient disparaitre et d’autres pouvaient être créés.

 

COMMENTAIRE

François Asselineau n’était pas de la lignée de la Révolution française et sa carrière politique le montre. Des livres de Sri Aurobindo, il s’intéressa seulement à ce qui lui plaisait.
Par ailleurs, il n’avait aucune probabilité d’avoir un pourcentage de voix de quelque importance. Avec d’autres candidats, il fut éliminé lors du premier tour de scrutin. Alors quil y eut beaucoup d'abstentions, il nobtint que 0,92 % des voix des votants.
Dans les médias, est-ce qu’il fut parlé du passage de ce discours à propos de Sri Aurobindo ? On n’en sait rien.

Le site internet Ohoettilto est désormais interdit. Son premier article, publié en 2012*, était titré Appels pour de grands changements et combattait notamment la position d’Auroville qui approuve ladite construction de l’Europe, en citant les passages du livre de Sri Aurobindo cités par Asselineau. Les mêmes passages avaient été placés dans d’autres articles du même site, notamment à propos de la Zone internationale. Environ vingt ans avant ils avaient déjà été employés pour combattre cette malfaisante construction de l’Europe, lesprit des ténèbres qui est à son origine et qui lanime.

Publicité
Publicité
Publicité