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Antiténèbres
Antiténèbres
  • Histoire des relations entre l'Unesco, Auroville, et la Sri Aurobindo Society (S.A.S.). Histoire de base de plusieurs associations françaises relatives à cette ville et à Sri Aurobindo, la Mère, etc. Autres faits en France, et d'autres choses.
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Partie 7 : Associations. (17 p. environ.)

Pour lire ce qui précède, cliquer ici. Texte écrit avec la nouvelle graphie de la langue française. Par ailleurs, il y a probablement des fautes de français : tant pis !


CHAPITRE 57

EN 86 POUR L’ASSOCIATION N° 1 ET CELLE DU QUÉBEC,
POSITION PAR RAPPORT À AUROVILLE

Ce qui suit était sur le site Ohoettilto désormais interdit, dans le passage inséré du texte publié en novembre 11 qui est indiqué plus haut. C’est placé entre des guillemets français qui sont doublés et en employant nouvellement la nouvelle graphie de la langue française.

« « Aux Pays-Bas en juin 86 devait exister une réunion des associations nommées « Auroville International » suivi par le nom d’un pays (ou partie de pays), et avec peut-être autre chose. (C’était peut-être une assemblée de quelque chose nommé « Auroville International ».)

L’association d’une partie du Canada, le Québec, adressa une lettre le 14 mai 86, à l’association néerlandaise, pour dire qu’elle n’y participerait pas.
Les causes étaient indiquées. En plus d’un manque d’argent pour le voyage, il était parlé de répugnances concernant l’utilité de cette réunion à ce moment car il y avait un fort doute que ça puisse être profitable à Auroville et aux « centers », c’est-à-dire les diverses associations. Pour soutenir cela, il était dit d’abord que les décisions prises l’année précédente par l’assemblée étaient restées, semble-t-il, sans effet, et que de nouvelles décisions auraient probablement le même sort. On se demandait ensuite si les Auroviliens avaient encore un véritable intérêt pour ce qui était appelé « Auroville international », alors qu’ils semblaient en avoir eu un lors de sa création. Une expression de cela était que les Auroviliens qui allaient venir à l’assemblée n’avaient pas été désignés par Auroville dans son ensemble et n’en étaient donc pas représentatifs et ça nuirait considérablement à la valeur des échanges d’opinions et d’informations.
Les causes plus profondes étaient aussi indiquées et voici une traduction, placée en lettres italiques, de toute la fin de ce texte en anglais.
Nous sommes profondément concernés par la grande atmosphère de confusion d’Auroville. Il est devenu extrêmement gênant pour nous, ici, de présenter Auroville, dans sa forme actuelle, et surtout d’informer sur son évolution. Il semble qu’Auroville soit engagée dans un processus de division croissante – cela étant exactement à l’opposé de son idéal d’Unité Humaine. Comme indiqué, il y avait des informations sur la forme et celle-ci était devenue telle que des individus centrés sur Auroville et à qui ça déplaisait ne savaient plus quoi dire. Par ailleurs, c’est donc un idéal (mental) qui était considéré comme devant être le critère des décisions.
Il est aussi difficile d’être efficace car nous n’avons aucune ligne directrice exprimant quelle orientation est en train de prendre Auroville en ce moment. L’association était centrée sur Auroville et ce centre se montrait déficient du point de vue de l’association, qui se retrouvait perdue ou presque.
Notre intention n’est pas de blâmer la communauté [d’Auroville] ou un quelconque groupe en particulier mais plutôt d’exprimer notre très forte croyance que quelque chose doit absolument changer à Auroville pour que nous puissions adhérer à elle totalement. La situation à Auroville déplaisait à ces individus qui s’étaient centrés sur cette ville. (Ça montre que ces centrés sur quelque chose hors de soi n’étaient pas des serviles complets et que, sous l’aspect le plus extérieur, ils prenaient référence en eux-mêmes, quelle que soit la partie intérieure servant ainsi de critère.) Ces individus vivant hors d’Auroville auraient voulu pouvoir y adhérer et totalement. (Dans la revue Auroville review-revue n°2 de septembre 78, un membre de cette association québécoise indiqua que le nom « Auroville international, Québec » exprimait l’« allégeance » de cette association du Québec à Auroville.)
Nous espérons qu’un dialogue prendra place qui permettrait à l’ensemble des Auroviliens de déterminer leurs buts communs. Il est évident pour nous comme pour vous que Mère et Sri Aurobindo nous donnèrent toutes les indications possibles concernant la recherche pour l’évolution mais Auroville, à partir de l’enseignement spirituel, a à décider de la forme que cette évolution prendra dans sa vie et son organisation pratique. Si la situation était vraiment telle qu’indiquée, et si la traduction est bonne, il n’y avait pas seulement un « enseignement spirituel » mais aussi une action présente, et il aurait fallu espérer que chaque Aurovilien s’occupât de commencer ou de continuer à se positionner intérieurement comme il convient, et attende des indications, etc. L’association canadienne espère seulement que les Auroviliens se mettent à parler entre eux en espérant que ça finira par aboutir à ce qui est indiqué.
Jusqu’à maintenant, nous avions toujours espéré que les importants problèmes dont nous avons entendu parler pourraient aboutir à ce que la situation générale évoluât vers un minimum de consensus et d’harmonie. Mais nous sommes arrivés au point où cette possibilité devient de plus en plus improbable. Si, relativement à un moment, il y avait des éléments bons et d’autres mauvais dans Auroville, ou seulement des mauvais de diverses sortes par exemple (que ce soit des individus, des décisions, ou d’autres), il était normal qu’il y ait une absence de consensus et d’harmonie. Souhaiter la création de ceux-ci ne pouvait pas être bon, même en tant qu’aboutissement d’un développement peu long. Cette possibilité (qui existait selon l’analyse québécoise de la situation) paraissait devenir improbable, et il aurait fallu s’en réjouir, mais l’association québécoise était telle qu’elle entra en dépression, que son analyse de la situation à Auroville correspondît ou non à la réalité en celle-ci.
Nous trouvons important de dire que cette situation se reflète sur nous en tant que centre [association] et que ça nous conduit à perdre énergie et enthousiasme. Il n’aurait pas fallu être centré sur Auroville !
Nous gardons néanmoins l’espoir en un futur splendide pour Auroville.

Suite à la lettre québécoise, l’association française exprima sa position dans une lettre en anglais du 30 mai 86 expédiée à l’association néerlandaise. Il y était dit d’abord qu’ayant eu des sentiments mélangés à propos de la réunion prévue en juin, mais ayant voulu ne rien provoquer, il avait été décidé d’y assister et de se mettre en attente d’une quelconque indication. (« We had mixed feelings about this, but we did not want to provoke anything and had in mind to attend the meeting and were waiting for some indication. ») Celle-ci vint par la lettre de l’association québécoise, et l’association française décida de s’exprimer, en se disant en accord avec l’autre. Elle n’irait donc pas à la réunion (mais disait vouloir quand même participer financièrement au cout engagé). Une cause était que la réunion de l’année précédente était restée sans effet pratique dans Auroville. Une autre était que les Auroviliens n’avaient pas d’intérêt véritable pour « Auroville International ». Il était ajouté qu’il n’y avait pas de vie véritable pour ce qui était nommé ainsi, à part le fait de permettre la rencontre d’individus. Il était dit que cette « institution » avait été créée dans un but spécial relatif à l’Unesco, que rien n’était sorti de cette affaire, et que la situation présente tendait à faire attendre des temps meilleurs. Cette situation présente était peut-être celle à Auroville mais, littéralement, elle était celle qui résultait de la réponse de l’Unesco (qui était semble-t-il d’attendre de voir ce que produirait l’organisme « Auroville international » qui n’avait objectivement aucune cause valable d’exister et d’être représenté à l’Unesco, ce qu’avait demandé des individus accordant encore de l’intérêt à ce dernier organisme).

Une autre des causes indiquées était l’expression de l’accord avec l’association québécoise concernant le problème des informations à donner à propos d’Auroville, ce qui durait depuis plus d’un an, et il était aussi écrit ceci : Nous sommes conscients que le projet d’Auroville représente une dure bataille pour la Vérité et nous croyons fortement qu’elle vaincra… à la fin ! En attendant, nous continuerons d’informer sur Mère et Sri Aurobindo et les buts d’Auroville. Il y avait d’abord implicitement l’expression du réveil de l’illusion antérieure que tout allait forcément bien à Auroville, ainsi que l’annonce de la prise de conscience de la réalité, quoique celle-ci ne concernait pas seulement la Vérité mais le dire était en relation avec l’idée de l’Auroville d’alors dominée par du mensonge. L’association française disait qu’elle allait se contenter d’attendre la fin de la bataille. (Dans son bulletin de mai 86, elle avait placé plusieurs citations de l’Agenda pour soutenir son opinion que le monde n’est pas prêt, utilisant cela à propos d’Auroville, exprimant aussi ainsi implicitement son réveil de son illusion d’avant concernant Auroville qui aurait été une ville idéale dès le début, mais en noircissant jusqu’à provoquer le rejet.)

SUITE CONCERNANT « AUROVILLE INTERNATIONAL »

L’existence d’« Auroville International » fut donc remise en question par l’association française, mais seulement parce que ce qui était nommé ainsi n’avait pas les effets envisagés, par rapport à Auroville et aussi par rapport à l’Unesco.
La cause de son existence ne fut donc pas remise en question. » »

Ici est la fin de ce qui était sur le site Ohoettilto désormais interdit.

Voici le passage complet en anglais de la lettre du 30 mai 86 qui concerne la relation avec l’Unesco. « Aurovilians have no real concern for Auroville International. May we add that, apart the fact a few individuals see each other, there is no real life to such an institution. It has been created for a special purpose regarding UNESCO. Nothing has so far come out of that, and the present situation tends to make us wait for better times. » (F.d.c.)

 

CHAPITRE 58

20 JUIN 86 DANS L’ASSOCIATION N° 1,
DÉSIGNATION, PAR L’A.G.,
DES MEMBRES DU C.A. ET DE CEUX DU BUREAU

A.G.O. du 20 juin 86.

Membres du C.A. reconduits :
      Micheline Étévenon
      Marie-Agnès Boutet
      Catherine Rame
      Anne Kaszinski
      Jenny Low
      Louis Gelder
      Colette Chaloin
      Marie-Noëlle Philippot
      Norbert Pochot
      Alexandra Pariente
      Olivier Danino
      Colette Nordier (ou Nortier ?)
      Pascal Venet.
Nouveaux membres du C.A. :
      Françoise Joos Dalpra,
      Frédéric Joos Dalpra.
sont nommés à la place de :
      Marc-André Charles
      Jean-Yves Piolet
      Agnès Ménantaud.
Selon les documents transmis à la Préfecture, en décembre 85 ces deux derniers n’avaient pas été indiqués comme reconduits ou comme remplacés. Leur situation fut régularisée ainsi.
Rien ne fut dit sur la nationalité.

L’A.G., pas le C.A., désigna aussi les membres du Bureau et leur fonction particulière : « Le Bureau est reconduit ».
Marie-Agnès Boutet : Déléguée.
Norbert Pochot, : Délégué-Adjoint.
Micheline Étévenon : Trésorière.
Marie-Noëlle Philippot : Secrétaire.

Voici ce qu’il y eut dans la lettre datée du 11 septembre 86 adressée à la Préfecture de Police par la Déléguée Boutet :
« Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint en double exemplaire, un extrait certifié conforme [du procès-verbal] de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association […]. […] » (F.d.c.)

 

 

 CHAPITRE 59
VERS 1986*
POUR L’ASSOCIATION N° 1,
LA DEUXIÈME ENQUÊTE FAITE PAR LE SERVICE POLICIER
FRANÇAIS DES RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

En plus des informations placées dans ce titre, il n’y en a pas d’autres à ajouter.
Est-ce la cause fut les procédures bizarres ?
Est-ce la cause fut l’absence d’indication de la nationalité ?
Quoi d’autre ?

 

CHAPITRE 60
9 JUIN 87 DANS L’ASSOCIATION N° 1,
DÉSIGNATION, PAR L’A.G.,
DES MEMBRES DU BUREAU ET DE CEUX DU C.A.

A.G.O. du 9 juin 87.
Composition du Bureau sans changement.
Composition du C.A. sans changement. Rien ne fut dit sur la nationalité.
Si l’enquête policière exista avant, elle fut sans effet à propos de la procédure et de la déclaration de nationalité.
Voici ce qu’il y eut dans la lettre datée du 3 octobre 87 adressée à la Préfecture de Police par le Délégué-Adjoint Pochot :
« Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint en double exemplaire, un extrait certifié conforme du procès-verbal de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association […]. […] » (F.d.c.)
En haut à gauche, quelqu’un de la Préfecture écrivit à la main : « à classer (sans changement) ».
Il semble que la procédure n’ait donc pas posé de problème ni l’absence de déclaration de nationalité.

 

CHAPITRE 61

DÉBUT DE 1988* EXPRESSIONS DU RABIBOCHAGE QUI EXISTA
ENTRE L’ASSOCIATION N° 1 ET AUROVILLE, EN ÉTANT LIMITÉ

En février 88 à Auroville exista une réunion des associations nommées Auroville International suivi par le nom du pays ou partie de pays, c’est-à-dire de représentants de chacune d’elles.
L’association française y participa et ce fut une expression du rabibochage qui existait.

Celui-ci fut exprimé aussi autrement, comme ça se constate dans le compte-rendu qui fut publié dans le n° 10 de la revue Auroville international information publiée par l’association française en mai 88. De la circonspection fut aussi exprimée.
Dans les extraits qui suivent, les lettres capitales des titres et des noms de pays ne sont pas reproduites sauf les majuscules.

« Comment les associations voient-elles leur rôle ?
A.V.I. Italie et A.V.I. France s’efforcent de mettre l’accent sur le pourquoi d’Auroville plutôt que sur le comment. Les gens viennent souvent à l’association dans l’espoir d’y trouver une structure traditionnelle avec un enseignement, des gourous, etc.
Les Associations ne veulent pas faire de publicité sur Auroville mais les informations nécessaires sont communiquées à la demande. »
« Auroville International Information.
Depuis quelques années, les Associations Française et Italienne se sont abstenues de publier les articles provenant d’Auroville car elles estimaient que ceux-ci reflétaient uniquement une vue extérieure et flatteuse, et de ce fait, ne donnait [donnaient] pas une image conforme à la réalité. Elles ont exprimé le souhait de voir traiter également les "zones d’ombre" et surtout de mettre l’accent sur l’esprit qui anime Auroville, sa véritable raison d’être. D’autres ont proposé de décrire le processus plutôt que les résultats. » (F.d.c.)

Voici des extraits sur d’autres sujets.
« Quelles sont actuellement les relations entre Auroville et la S.A.S. ?
[...] Il ne devrait pas y avoir de membres de la S.A.S. ou de l’Ashram dans la gestion d’Auroville [,] et les Associations Auroville International devraient clairement déclarer que la S.A.S. ne devrait plus y participer. [...] » (F.d.c.)
Il est parlé d’absence de ces « membres » seulement « dans la gestion d’Auroville » mais elle devrait concerner le fait d’être Aurovilien. Aucun de ces « membres » ne devrait être Aurovilien.

Autres citations.
« Auroville et l’Unesco
Une tentative pour faire reconnaître Auroville International à l’Unesco en tant qu’"Organisation non gouvernementale" a précédemment échoué faute de rassembler suffisamment de centres. Actuellement la S.A.S. est toujours reconnue comme le représentant d’Auroville à l’Unesco. Par ailleurs, des médicaments qui avaient été obtenus auprès de l’O.M.S. [Organisation mondiale de la santé] ont été intercepté par la S.A.S., et ne sont jamais parvenus à Auroville. » (F.d.c.)
« Prochains "Auroville International Meetings"
A.V.I. France accepte d’accueillir la réunion de 1989. Le prochain "meeting" à Auroville aura lieu en 1990. » (F.d.c.)
Dans la Résolution qui fut décidée lors de cette assemblée générale, il y eut notamment ceci. « 2) En ce qui concerne la gestion d’Auroville, les associations soutiennent de tout cœur les efforts actuels de la communauté d’Auroville pour trouver des solutions constructives à sa propre croissance. » (F.d.c.)


Il y eut le besoin d’être reconnu par l’Unesco, c’est-à-dire par le vieux monde, avec ses tyrannies notamment religieuses.
La cause de l’échec à cet organisme fut dite être de ne pas « rassembler suffisamment de centres ». Est-ce que ce fut cela quannonça l’Unesco pour justifier son refus ? Est-ce quil y eut plutôt ceci ? Comme indiqué plus haut, Makagiansar, dans sa lettre du 15 février 85, parla dAuroville, puisquil croyait quelle était en jeu. Il indiqua que « le bilan de ses activités n’est pas encore très appréciable » (appréciable du point de vue de lUnesco). Est-ce que ce fut transmis à AVI comme cause du refus de laccepter même en catégorie C ? Si oui, cet organisme aurait pu comprendre quon parlait de lui et interpréter cela  comme signifiant quil navait pas réussi à « rassembler suffisamment de centres ».  Voir les archives de l’association internationale A.I.
Est-ce que ce fut pour que la S.A.S. ne soit plus la représentante d’Auroville à l’Unesco que l’association Auroville International fut créée dans le but d’être reconnue par cet organisme et de finir par l’être comme la seule représentante de la ville ? Si oui, la manœuvre aurait été compliquée, magouilleuse, et il n’y aurait même pas eu un représentant sensé.

 

 

 CHAPITRE 62

EN MAI 88 À L’ASSOCIATION N° 1,
À PROPOS DU HATHA-YOGA

Pour des gens qui ne faisaient pas partie de l’association mais qui passaient de temps en temps dans son local, savoir que des séances de hatha-yoga existaient dans celui-ci provoquait de l’étonnement, pour dire le moins, et l’idée que quelque chose important de l’apport de Sri Aurobindo et la Mère n’était pas compris, qu’il y avait l’incompréhension de ce qu’est le yoga intégral et qu’il y avait donc un mauvais positionnement.
Cet aspect explique la présence de la présente partie, car il aide à comprendre ce qu’étaient les individus qui organisaient cela, alors qu’ils faisaient partie des dirigeants de l’association. Ça aide donc à comprendre leurs attitudes au fur et à mesure des évènements.

Dans la revue Auroville international information n° 10 de mai 88, la page 6 et la moitié environ de la page 7 sont relatives au hatha-yoga. L’article est la conséquence d’un autre du n° 9 de cette revue. Celui du n° 10 est titré Lettre à A.V.I.-France et commence ainsi.
« À propos de l’article "Les Chemins de la Liberté" paru dans le dernier bulletin, nous avons reçu quelques échos réprobateurs de la part de quelques-uns de nos abonnés et amis, et en particulier de M. Re[...] de Dinard, [en Bretagne,] dont nous retenons les remarques suivantes : » (F. prov. d.c.)
Ce que vaut le titre « Les Chemins de la Liberté » s’apprécie d’après le contenu de l’article de la revue n ° 9. Puisque celui-ci ne fut pas lu pour ici, il n’est plus parlé de ce titre dans ce qui suit.
Ce qui est reproduit ensuite de la lettre reçue du contestataire n’est pas le texte intégral de celle-ci mais seulement quelques « remarques ». Est-ce que ce qui en fut retenu fut fidèle ? En tout cas, voici ce qui correspond au contenu de la lettre reçue.

Suite immédiate.
« "Nous venons de recevoir le n° 9, nous avons bien apprécié les pages 1 à 12 mais avons le regret de nous dire déçu par l’article de Marie-Noëlle Philippot (pages 14 à 22) dont nous avions précédemment déploré que l’Association lui offre ses locaux pour lui permettre une activité lucrative, avec le risque que l’importance donnée à la chose ne conduisent [conduise] certains à confondre un simple adjuvant avec l’essentiel" (suit un renvoi à la ‘Synthèse des Yoga’, tome 1, pages 46 à 49) "Pourquoi faut-il toujours des commentaires individuels aux citations de Sri Aurobindo, Mère et Satprem ? Ne se suffisent-elles donc pas à elles-mêmes ?" » (F. prov. d.c.)
« nous avions précédemment déploré ». Ce n’était pas la première fois que le contestataire émettait un reproche à propos de hatha-yoga à l’association.

Aussitôt après, il y a la réponse. La voici en entier, où le caractère gras d’un titre écrit deux fois est remplacé par le caractère italique. Les soulignements sont dans le texte reproduit. Il y a des commentaires.

« Autant de pages de notre bulletin consacrées à un mémoire sur le hatha-yoga peuvent en effet prêter à confusion quant à la place tenue par cette discipline dans les locaux de l’Association et peut-être aussi dans l’expérience évolutive de Sri Aurobindo et Mère. » (F. prov. d.c.)
Pour cette « expérience évolutive », il ne peut pas y avoir, « peut-être » ou non, de « confusion » car « la place tenue » est connue : il n’y en a pas.
Le problème posé est plutôt la place, dans l’association, du hatha-yoga par rapport au yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère, ce que l’auteur des reproches appelle, selon ce qui en est cité, « l’essentiel ». Le sous-entendu est qu’il est parlé de la pratique de ce yoga intégral.

Suite immédiate.
« Les remarques communiquées à ce sujet nous permettent de faire ici une mise au point sans doute très utile (bien que tardive), et cela, comme nous le verrons, davantage pour nos lecteurs de province que pour les personnes connaissant le contexte de l’Association à Paris.
Dissipons d’abord un malentendu. Marie-Noëlle Philippot ainsi que les trois autres "professeurs" de Hatha-Yoga et de Yoga de l’Énergie : Colette Chaloin, Micheline Étévenon et Stania Nietrzeba, sont des membres actifs d’A.I.F. et ont l’amabilité d’offrir leur compétence et disponibilité aux activités de l’Association de façon tout à fait bénévole et désintéressée. Grâce à leur aide, des cours de qualité peuvent être proposés au 10 Bld de Sébastopol, cette activité contribuant à l’organisation matérielle et financière du lieu qui, sans budget – et cela n’étonnera personne – ne saurait exister. » (F. prov. d.c.)
Quelle idée fut mal exprimée par les guillemets placés au mot « professeurs » ?
Le nom « Yoga de l’Énergie » correspond notamment à un livre écrit par Étévenon mais qui ne fut pas lu pour ici. Qu’est-ce que c’est ? Est-ce que c’est seulement du hatha yoga ?
Il est dit que l’association n’avait pas les moyens financiers de vivre par elle-même dans un local au prix autant élevé. Elle vivait au-dessus de ses moyens. Son apparence matérielle, avec son grand local, était donc artificielle. Si elle avait eu un local correspondant à ses revenus, aurait-elle eu besoin de trouver de l’argent par les cours de hatha-yoga faits dans ce local ? Mais est-ce que celui-ci avait été choisi grand pour pouvoir y donner de tels cours ? Par ailleurs, selon une rumeur déjà indiquée plus haut, c’était Micheline Étévenon qui était derrière l’affaire car elle apportait l’argent nécessaire, peut-être en complément de ce qui était reçu des cotisations. En ce cas, l’argent rapporté par les cours de hatha-yoga aurait été un autre moyen de réduire l’ampleur du complément. Qui a des informations exactes ?

Suite immédiate.
« On connaît le rôle essentiel que tient le corps dans l’expérience de Sri Aurobindo et Mère, et l’on ne s’étonnera pas non plus que l’Association puisse présenter dans son programme d’activités une forme de travail sur le corps. Il s’agit en l’occurrence de Hatha-Yoga, mais les circonstances pourraient nous faire proposer une toute autre discipline corporelle et nous n’avons aucune inclinaison particulière pour le Hatha-Yoga. Toutefois il est très important de savoir que cette activité n’est en aucun cas présentée – ni par les membres permanents ni par les professeurs – comme la chose ou la voie à suivre pour aborder le Yoga Intégral de Sri Aurobindo et Mère. » (F. prov. d.c.)
Dans le début, est-ce que le mot « essentiel » convient ?
Le problème n’était pas de connaitre la place du « corps » dans « l’expérience » de Sri Aurobindo et de la Mère, mais de connaitre la place, dans l’association, du hatha-yoga par rapport au yoga intégral en jeu.
Dire « nous n’avons aucune inclinaison particulière pour le Hatha-Yoga » est évidemment faux puisque la réalité montrait le contraire.
L’enjeu n’est pas seulement d’« aborder » le yoga indiqué mais de le pratiquer, chacun à sa mesure.
Quelle que soit l’intention des pratiquants du hatha-yoga en une telle association, que ce soit ou non avec des professeurs, la seule annonce que des séances de cela existent fait penser que c’est lié au yoga intégral indiqué sauf semble-t-il si, juste à côté, il y a l’annonce que ça n’en relève pas. Est-ce que cette dernière annonce existait ?

Suite immédiate après un interligne.
« Nous regrettons que la présentation de l’article de Marie-Noëlle Philippot ait pu donner une impression d’amalgame entre le Hatha-Yoga et le travail de Sri Aurobindo et Mère. Nous rassurons les personnes que cela a alerté que la distinction est très nettement établie et qu’il n’y a pas d’amalgame possible dans la conscience des personnes venant se renseigner à l’Association ou y pratiquer le Hatha-Yoga (ou le Yoga de l’Énergie), et nous assumons également de décevoir ceux pour qui une telle chose semblait plausible. » (F. prov. d.c.)
Encore une fois, le problème était la place, dans l’association, du hatha-yoga par rapport au yoga intégral en jeu, pas par rapport au « travail » évoqué.
Par ailleurs, si la « distinction » existait vraiment, pourquoi utiliser environ la moitié d’un bulletin pour le hatha-yoga, d’autant plus que, selon ce qui se comprend, l’article n’était pas immédiatement précédé par une annonce indiquant de ne pas faire l’« amalgame » indiqué ?

Suite immédiate.
« Y a-t-il une différence entre la pratique de cette discipline à A.I.F. et dans une quelconque école de Yoga ?
Aucune, c’est évident – sauf sur un point – et la différence devient alors sensible ou non selon chacun, un point impalpable, une atmosphère générale plutôt, créée par la conjonction du lieu lui-même et des quatre "professeurs" précédemment cités [indiqués] qui sont, est-il besoin de le préciser, très liés à l’expérience de Sri Aurobindo et Mère. » (F. prov. d.c.)
Ces dix derniers mots expliquent les expressions antérieures avec le mot « travail » au lieu de comprendre que le problème posé était la place, dans l’association, du hatha-yoga par rapport au yoga intégral en jeu.
Que signifie être « très liés à l’expérience de Sri Aurobindo et Mère » ? Parler ainsi relève de personne qui se racontent des histoires. Si ces personnes avaient pratiqué le yoga intégral en jeu, quel que soit leur développement atteint, même peu grand, on aurait écrit que ces « quatre "professeurs" précédemment cités [indiqués] » pratiquent, « est-il besoin de le préciser », le yoga intégral, chacune à sa mesure.
Mais ces personnes ne pratiquaient pas cela (selon ce qui se déduit de l’article) mais elles pratiquaient le hatha-yoga, en s’illusionnant semble-t-il sur sa place dans le yoga intégral, pensant peut-être quand même pratiquer celui-ci.

Suite immédiate.
« En outre, nous ne pouvons que nous joindre à M. Re[...] pour engager nos amis et abonnés à se reporter au premier tome de la Synthèse des Yoga afin de mieux saisir la place tenue par le Hatha-Yoga à l’intérieur du Yoga Intégral. » (F. prov. d.c.)
Il est affirmé que le hatha-yoga a une « place » « à l’intérieur du Yoga Intégral ». C’est le contraire des affirmations d’avant et c’est la vraie conception des quatre professeurs.
C’est ce qui apparaissait de la publication de l’article dans la revue n° 9 que l’auteur de Dinard avait lu et qu’il avait reproché.
Pourtant, ce dernier est utilisé pour lui faire dire le contraire : « nous ne pouvons que nous joindre à ».
Les « amis » et « abonnés » sont engagés à lire le « premier tome de la Synthèse des Yoga ». Même sans être l’un ou l’autre, est-ce que cette lecture permet vraiment de « mieux saisir la place tenue par le Hatha-Yoga à l’intérieur du Yoga Intégral » ? La réponse est apportée plus loin.

Suite immédiate.
« Quant à la deuxième remarque de M. Re[...], Marie-Noëlle Philippot et nous-mêmes sommes tout à fait d’accord pour affirmer que tout commentaire, glose ou exégèse sur les écrits de Sri Aurobindo, Mère ou Satprem sont tout à fait inutiles et que ces textes se suffisent à eux-mêmes. La circonstance atténuante que l’on pourrait accorder à l’auteur de l’article en question est qu’à la base, ces pages n’ont pas été écrites pour paraître dans le bulletin, mais faisaient partie d’un mémoire de 4ème année de l’École Française de Yoga, mémoire qui s’adressait aux membres d’un jury connaissant peu Sri Aurobindo et Mère, d’où l’approche personnelle et la présentation ouverte et didactique de ce document. » (F. prov. d.c.)
Satprem est mis au même niveau que Sri Aurobindo et la Mère ! Des disciples de Satprem peuvent écrire cela !
Parler de « circonstance atténuante », c’est exprimer que le correspondant de Dinard eut tort de protester contre la présence de l’article sur le hatha-yoga.
Que vaut ladite « circonstance atténuante » ? Il est exprimé objectivement que l’article n’était pas destiné aux lecteurs de la revue et qu’il y eut une entrée en puissance du hatha-yoga dans celle-ci.
Pour savoir ce que valent « l’approche personnelle et la présentation ouverte et didactique » du texte, lire celui-ci dans le n° 9 de la revue, ce qui n’a pas été fait pour ici.

Suite immédiate.
« Nous remercions nos amis et abonnés de leurs remarques à propos du dernier numéro et nous les encourageons vivement à nous communiquer à l’avenir leurs impressions et suggestions, la participation de chacun pouvant beaucoup nous aider à améliorer la qualité de notre bulletin. » (F.d.c.)
Il semble que l’article sur le hatha-yoga fut le premier à avoir provoqué tant d’« échos réprobateurs » et ça montre que la présence de hatha-yoga dans l’association était un grand problème pour certains des membres de celle-ci.
Vu ce qui fut fait de la critique émanant de Dinard, vu que son auteur fut mis au service du contraire de ce qu’il indiquait, est-ce qu’il y eut d’autres lecteurs qui comprirent cela et qui communiquèrent quand même « leurs impressions et suggestions » ?


Voici maintenant le résultat de la lecture de plusieurs écrits de Sri Aurobindo et d’un de la Mère.
Comme indiqué plus haut, dans le début de l’article commenté ci-dessus, il est dit que l’auteur du reproche reproduit fit référence aux pages 46 à 49 du tome 1 de La Synthèse des Yoga ? Est-ce qu’il fit vraiment cela ?
En tout cas, ce fut ce tome 1 que les auteurs de la réponse de mai 88 engagèrent leurs « amis et abonnés » à lire. Et puisqu’il n’y a pas de précision, on peut penser que ça concerne les pages 46 à 49.
Dedans, on lit notamment ceci, dont le début concerne les individus qui pratiquèrent le hathayoga de manière à ce qu’il soit très efficace. « Les résultats du Hathayoga frappent donc l’œil, ils s’imposent facilement au mental physique ou vulgaire. Et cependant, en fin de compte, nous pouvons nous demander ce que nous avons gagné au bout de tout cet énorme labeur. [...] la faiblesse du Hathayoga est que ses procédés laborieux et difficiles exigent tant de temps et d’énergie, ils imposent une rupture si complète avec la vie ordinaire des hommes, que l’utilisation de ses résultats pour la vie du monde devient impraticable ou est extraordinairement restreinte. [...] Le Hathayoga parvient à des résultats considérables, mais pour de maigres fins, et il les paye d’un prix exorbitant. » (F.d.c.)
Tant que les résultats du Hatha-yoga ne « frappent » pas « l’œil », la plus grande efficacité de la pratique ne serait donc pas atteinte, et le pratiquant pourrait même en être très loin.
Le paragraphe précédent est un commentaire de ce qu’écrivit Sri Aurobindo.

Dans le tome 2, dans la partie titrée Le Yoga de la connaissance intégrale, dans le chapitre 27 relatif au Hathayoga, il y a ceci. « [...] il existe aussi deux grandes disciplines, le Râdjayoga et le Hathayoga, [...]. Toutefois, nous n’avons pas besoin d’examiner autrement qu’en passant l’esprit de leurs gradations, car, dans un yoga synthétique et intégral [celui de Sri Aurobindo et de la Mère], leur importance est secondaire ; leurs buts, certes, doivent être inclus, mais nous pouvons nous passer complètement de leurs méthodes ou ne les utiliser que comme une aide préliminaire et temporaire. » Et dans la fin du chapitre suivant qui est relatif au Râdjayoga, il y a ceci. « Pour un yoga intégral, les méthodes spécialisées du râdjayoga et du hathayoga sont parfois utiles à certains stades du développement, mais elles ne sont pas indispensables dans l’ensemble. Il est vrai que leurs buts principaux doivent faire partie de l’intégralité du yoga, mais on peut y arriver par d’autres moyens. Les méthodes du yoga intégral, en effet, doivent être essentiellement spirituelles et, dépendre à une grande échelle de méthodes physiques ou de procédés psychiques ou psycho-physiques stéréotypés, c’est substituer un fonctionnement inférieur à un fonctionnement supérieur. » (F.d.c.)
La fin se comprend ainsi. « Les méthodes du yoga intégral, en effet, doivent être essentiellement spirituelles et, [lorsque l’on se fait] dépendre à une grande échelle de méthodes physiques ou de procédés psychiques ou psycho-physiques stéréotypés [comme dans le Hatha yoga], [ce que l’on fait :] c’est substituer un fonctionnement inférieur à un fonctionnement supérieur. »
Par ailleurs, le mot « psychiques » et le début du mot « psycho-physiques » qui sont dans cet extrait n’ont pas la signification qui est caractéristique de l’apport de Sri Aurobindo, celle qui se rapporte au guide intérieur. Voici d’autres extraits du même livre. P. 386. « La science psycho-physique du yoga ne commet pas cette erreur. Elle cherche la clef, la trouve et peut effectuer la délivrance ; car elle tient compte du corps psychique, ou corps mental, qui est derrière, dont le corps physique est une sorte de reproduction dans une forme grossière, […]. Ce corps mental ou psychique (que l’âme conserve même après la mort) contient […]. » P. 387 « Le corps physique reproduit la disposition du corps psychique avec sa colonne vertébrale telle une tige et ses centres ganglionnaires semblables aux chakras, […]. » Lorsqu’on a compris ce qui est concerné par la signification caractéristique du mot psychique, on comprend cela lors de la lecture et il y a aussi ceci. L’Agenda de Mère, t. 11, p. 375. « Sri Aurobindo s’est servi d’un tas de vocabulaires, et ce n’est que finalement qu’il a adopté celui que j’ai apporté, alors on s’est compris. Avant, au début, quand je suis arrivée, il parlait de toutes sortes de choses comme cela. »
Les deux paragraphes précédents sont des commentaires de ce qu’écrivit Sri Aurobindo et c’est considéré utile pour empêcher d’éventuelles incompréhensions des citations.

Dans le début du tome 3 de La Synthèse des Yoga, il y a ceci.
« Le principe du yoga est de prendre un seul ou tous les pouvoirs de notre existence humaine et d’en faire un moyen d’atteindre l’Être divin. Dans un yoga ordinaire, un seul des pouvoirs principaux de notre être, ou un groupe de pouvoirs, sert de moyen, de véhicule, de voie. Dans un yoga synthétique, tous les pouvoirs seront combinés et inclus parmi les instruments de transmutation.
Dans le Hathayoga, l’instrument est le corps et la vie. Tout le pouvoir du corps est immobilisé, rassemblé, purifié, intensifié, concentré à son extrême limite, ou par-delà toute limite, par les âsana et autres procédés physiques ; le pouvoir de vie, de même, est purifié, intensifié, concentré par les âsanâ et le pranayâma. Puis cette concentration de pouvoir est dirigée sur le centre physique spécial où la conscience divine se tient cachée dans le corps humain 1. [Note de bas de page : « 1 Le moûlâdhâra, au bas de la colonne vertébrale. »] Dès lors, le pouvoir de Vie ou le pouvoir de la Nature, lové avec toutes ses forces secrètes endormies dans le plexus nerveux le plus bas de l’être terrestre (d’où seul échappe et participe aux opérations normales de notre activité de veille le peu qui suffit aux besoins limités de la vie humaine), s’éveille et monte de centre [Page suivante :] en centre 1 [Note de bas de page : « 1 Dans l’ordre ascendant : moûlâdhâra, [...]. »], éveillant au passage les forces de chaque niveau de notre être – la vie nerveuse, le centre des émotions, le mental ordinaire, la parole, la vision, la volonté, la connaissance supérieure – , puis traverse le cerveau et rejoint, au-dessus, la conscience divine à laquelle il s’unit.
Dans le Râdjayoga, [...]. » (F.d.c.)
Quelqu’un ayant pratiqué le hathayoga pendant plusieurs dizaines d’années peut, s’il est honnête à ce sujet, savoir où il en est par rapport au développement décrit par Sri Aurobindo.
Par ailleurs, dans ce qui est ainsi décrit il n’y a pas un élément qui est caractéristique du yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère et qui est l’idée de la présence du psychique en soi, celle de se laisser guider par lui, et la pratique qui va avec cela.
Il n’y a pas non plus un autre élément caractéristique du yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère et qui est, précisément, la « Force de la Mère ». Voici des extraits de l’ouvrage Lettres sur le yoga, édité par Sri Aurobindo Ashram, en six tomes, de 1982* à 1990*.
Tome 2, p. 112. « Au-dessus de la tête se tient la Conscience, la Force universelle ou divine. La Koundalinî est le pouvoir latent assoupi dans les chakra. »
Tome 5, p. 73. « Il y a une force qui accompagne la croissance de la conscience nouvelle et qui, en même temps qu’elle grandit avec elle, l’aide à s’établir et à se parfaire. Cette force est la Shakti du yoga (yogashakti). Elle est ici-bas repliée et assoupie dans tous les centres (chakra) de notre être intérieur, et elle forme à la base de la colonne vertébrale ce qu’on appelle dans les Tantra la Shakti Koundalinî. Mais elle est aussi au-dessus de nous, au-dessus de notre tête, en tant que Force divine – et là, elle n’est ni repliée ni emprisonnée ni assoupie, mais éveillée, consciente et puissante, étendue et vaste ; elle est là, attendant de se manifester, et c’est à cette Force – au pouvoir de la Mère – que nous devons nous ouvrir. »
Tome 5, p. 74. « Une force divine est assoupie ou voilée par l’Inconscience dans la Matière, et la Force supérieure doit descendre et l’éveiller par la Lumière et la Vérité. C’est là une notion bien connue, et c’est la base même de notre yoga. »
Tome 2, p. 168. « En règle générale, dans notre yoga, le mouvement se fait du haut vers le bas. Il peut y avoir des variantes au stade préparatoire. Par exemple, le centre du cœur peut s’ouvrir partiellement le premier. Le centre vital supérieur peut aussi devenir actif le premier, mais cela entraîne beaucoup de luttes et de difficultés. »
Tome 1, p. 88. « Dans notre yoga, il n’y a pas d’ouverture volontaire des chakra, ils s’ouvrent d’eux-mêmes par la descente de la Force. Dans la discipline tântrique ils s’ouvrent du bas vers le haut, le moulâdhâra en premier ; dans notre yoga ils s’ouvrent du haut vers le bas. Mais l’ascension de la force à partir du moulâdhâra a bien lieu. »

Concernant le hatha-yoga, voici une autre citation de Sri Aurobindo, provenant de Lettres sur le yoga, tome 5, page 105. « Notre sâdhanâ n’inclut pas la pratique du Hathayoga. Si vous l’utilisez uniquement pour des raisons de santé, elle doit rester séparée de la sâdhanâ ; c’est à vous de choisir. »

Enfin, voici un extrait du tome 2 de l’Agenda, entretien du 19 mai de l’année numérotée 1961 par tyrannie chrétienne. « [...] tout d’un coup, on découvre quelque chose. Par exemple, au commencement de ce Yoga de la Perfection de Soi, Sri Aurobindo fait une revue des autres yoga et il commence par le Hatha-Yoga ; je venais de traduire cela, puis je me suis souvenue de ce que Sri Aurobindo disait (que le Hatha-Yoga était très efficace, mais que, en somme, on passait toute sa vie à s’occuper de son corps, et que c’est un gros labeur pour quelque chose qui n’est pas très essentiellement intéressant), bon, alors j’ai "regardé" cela et je me suis dit : "Mais après tout (j’ai regardé la vie telle qu’elle est et telle que les gens la vivent)... mais on passe au moins 90 % de sa vie à s’occuper de GARDER son corps, de continuer ! Au fond, c’est tant d’attention et de concentration sur un instrument qui est très peu utilisé à quelque chose." Enfin je regardais avec cet air-là, et tout d’un coup, toutes les cellules de mon corps ont répondu d’une façon tellement spontanée et CHAUDE (comment dire ?) quelque chose de si... si émouvant. Elles m’ont dit : "Mais c’est le Seigneur qui s’occupe de Lui-même en nous !" Chacune disait "Mais c’est le Seigneur qui s’occupe de Lui-même en nous !" [À la ligne :] C’était vraiment joli. Alors je me suis donné une tape à mon intelligence : "Ce qu’on peut être idiot ! Tu oublies toujours l’essentiel." [À la ligne :] C’était très spontané et tout à fait joli. » (F.d.c.)
La réponse des cellules ne concernait pas seulement le hatha-yoga mais « la vie telle qu’elle est et telle que les gens la vivent » où « on passe au moins 90 % de sa vie à s’occuper de GARDER son corps ». Ça concerne donc la nourriture du corps, l’action pour qu’il soit en la meilleure santé possible, la gymnastique pour l’entretenir, sa protection contre le froid, le chaud, la pluie, les agresseurs, etc. et, donc, notamment le logement, ainsi que d’autres actions directes, et aussi toutes les activités pour obtenir de l’argent pour pouvoir faire cela, et ce qui est nécessaire pour pouvoir les exercer.
Il n’y a pas une condamnation, une interdiction, du hatha-yoga mais Sri Aurobindo n’avait pas fait cela non plus. Tous les individus qui veulent le pratiquer peuvent le faire.
L’enjeu est de savoir sa place dans le yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère. La réponse est dans les citations placées plus haut.

 

 CHAPITRE 63
14 JUIN 88, À L’ASSOCIATION N° 1,
LE PERSONNEL DIRIGEANT

A.G.O. du 14 juin 88.
Composition du C.A.
Se retirèrent :
      Catherine Rame,
      Anne Kazsinski,
    Marie-Noëlle Philippot. (Est-ce que ça avait un rapport avec l’affaire du hatha-yoga du mois précédent ?)
En plus :
      Anne-Marie Chenet,
      Hélène Fox.
« À la suite de L’Assemblée Générale Ordinaire du même jour, le nouveau Conseil d’Administration s’est réuni pour composer le nouveau Bureau Exécutif, ainsi constitué : »
La Déléguée, le Délégué-Adjoint, la Trésorière, furent les mêmes qu’avant.
La Secrétaire fut Hélène Fox.
Parmi les personnes ayant la signature bancaire conjointement avec une autre personne, c’est-à-dire ayant notamment la possibilité de signer des chèques, en juin 88 le nom de Daniel Terlizzi apparut pour la première fois dans les documents. Celui-ci n’était pas membre du C. A.
Voici ce qu’il y eut dans la lettre datée du 21 septembre 88 adressée à la Préfecture de Police par le Délégué-Adjoint Pochot :
« Je vous prie de bien vouloir trouver […] un extrait certifié conforme [du procès-verbal] de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association […]. […] » (F.d.c.)
Il ne fut donc pas parlé du C.A.

 

 CHAPITRE 64
À L’ASSOCIATION N° 1,
EN DÉCEMBRE 88 SEMBLE-T-IL, FIN DE LA REVUE

Concernant la revue créée en juillet 84 en étant titrée Auroville international Information, dans le catalogue de la Bibliothèque nationale de France il est écrit : « Dernier n ° reçu au titre du dépôt légal : n° 12 (1988, déc.) ». Cette revue n’était donc pas mensuelle.
Est-ce qu’il y eut au moins un autre numéro après ?
Dans les derniers numéros de la revue, est-ce qu’il y eut des explications du grand évènement qui arriva peu après ?

 

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